À un moment donné, alors que je regardais Purple Surf, je me suis tournée vers mon mari et lui ai dit : « Je ne sais pas si je suis stupide ou si cette série est stupide. » L’histoire avait tellement bondi du point bas sur lequel la précédente s’était terminée que j’étais sûre d’avoir raté quelque chose. Il devait y avoir une histoire ou un meilleur moment émotionnel qui m’avait échappé, oublié à un moment donné dans le stress de la semaine de travail. Les Seven Shining Stars, qui avaient passé la semaine dernière cachés dans des tentes après une déroute, étaient de retour à leur bonne humeur, y compris dans leur salle de stratégie brillante. Ils se lançaient dans la bataille contre les terrifiantes machines à tuer avec un sourire éclatant sur leurs visages, exprimant un optimisme et une détermination à sang chaud à travers des répliques clichées.
« La série est stupide », a dit mon mari d’un ton sage. Aussi partial soit-il, je suis encline à le croire en me basant sur ce qui a suivi, ce qui m’a non seulement frustrée, mais m’a mise de mauvaise humeur pendant au moins deux heures après. Mais plutôt que de faire un compte-rendu détaillé, en énumérant chaque moment stupide, je vais examiner deux scènes qui me semblent emblématiques des problèmes d’écriture de la série.
La première survient lorsque Walther et Sakura, cherchant refuge sous terre pour échapper aux machines à tuer qui tuent sans discrimination et pulvérisent leurs victimes réduites en cendres dans les airs sous forme de brume rouge, rencontrent Catherine dans des tunnels sous le palais. Ces tunnels sont étrangement vides ; les palais abritent des centaines de personnes qui y vivent et y travaillent pratiquement en permanence, on pourrait donc penser qu’il y a foule là-dedans. On ne pense pas à créer un sentiment d’appartenance, aucun sentiment d’urgence ou de personnes désespérées de survivre. Ils avaient juste besoin que Catherine et Sakura se rencontrent, alors ils ont créé un endroit où cela peut se produire sans tenir compte du contexte de ce qui se passe autour d’eux, un peu comme les batailles qui se déroulent dans d’immenses cours de prison vides et des rues peu peuplées.
Catherine, bien sûr, se plaint de la haine qu’elle éprouve envers Sakura et de sa faiblesse. Sakura, à son tour, lui fait un autre discours sur la « vraie » force, qu’elle définit comme le battement du cœur pour autrui plutôt que pour soi-même. L’implication est qu’elle a Sakuya en tête, mais est-ce que cela la décrit vraiment ? Il est vrai qu’elle se bat pour libérer le Japon, mais on ne lui a pas accordé suffisamment d’intériorité pour lui donner le sentiment qu’elle se bat pour le bien du peuple japonais. Elle s’est concentrée sur sa survie et sur la reconquête de sa place de monarque du Japon. Les seuls Japonais avec lesquels elle a interagi dans toute la série étaient ses amis au café. Les villes ont toutes été vides, à l’exception d’une scène dans le premier épisode. Il y a eu des moments où elle a joué le rôle de pacificateur dans des conflits mesquins entre factions rebelles, mais elle n’a jamais semblé particulièrement charismatique ou fondée sur des principes. La déclaration de Sakura est suffisamment vague pour que si vous plissez les yeux, vous puissiez l’appliquer à Sakuya… mais aussi à presque n’importe qui d’autre. Après tout, Catherine se bat pour le bien de Norland, n’est-ce pas ? C’est aussi joli et vide que tout le reste de cette foutue série.
Et pourtant, cela touche le cœur de Catherine. Nous avons droit à un flashback comiquement exagéré dans lequel un kidnappeur attrape au hasard une jeune Catherine sur un stand dans un marché animé, la met sous son bras et tire sur ses parents alors qu’il s’enfuit. Personne ne répond aux coups de feu ou aux cris de l’enfant et des parents jusqu’à ce que Norland vienne le poignarder, sauvant Catherine. C’est juste… tellement ridicule. Il porte Catherine comme un sac de patates… D’accord, je lui accorde ça, j’ai dû porter des enfants qui hurlaient et c’est l’un des moyens les plus efficaces. Peut-être qu’autrefois, j’aurais dit que des révélations idiotes comme celle-ci étaient le véritable esprit de Code Geassmais sans aucune finesse narrative, cela tombe à plat.
Les tentatives de Sakura pour « gagner en force » n’ont pas non plus eu le temps de donner du poids à son discours. Sans le tissu narratif de ses rencontres avec des gens, de son gain de pouvoir progressif en se faisant des alliés et de son élimination de moins en moins fréquente lors des réunions politiques, ce ne sont que des mots. C’est un personnage qui exprime sa croissance plutôt que de passer réellement par le processus. Une fois de plus, Rozé de la Reprise veut vivre les grands moments sans avoir à fournir d’efforts.
L’autre scène est le point culminant de l’épisode lorsque Sakuya atteint enfin Norland. Après une tentative infructueuse de le Geass, il révèle sa véritable identité : un clone de Charles vi Britannia (mon mari a applaudi), initialement destiné à abriter l’âme de l’original mais laissé vide à sa mort. Il a créé les grands robots maléfiques pour tuer toute l’humanité, mais il refuse de révéler pourquoi. Sakuya passe en revue une liste de motivations courantes des méchants, mais Norland les abat toutes : Nihilisme ? Non. Ressentiment envers l’humanité ? Non. La scène devient de plus en plus hilarante à chaque réponse d’un seul mot, et il refuse de s’expliquer, atteignant finalement le cockpit de son Knightmare.
Tout au long de la série, ils ont voulu que Norland soit énigmatique. Opaque. Impénétrable. Une force vague et menaçante. Des morts mystérieuses, comme celle du pauvre empereur Callis, semblent lui être liées. Son design évoque délibérément l’emblématique Char Aznable. Mais à chaque scène où il se tient sans expression, il ressemble moins à une menace qu’à une copie sans charisme de méchants plus intéressants, ce qu’il est, je suppose ! Alors, bon travail, je suppose ? Mais il n’est guère un personnage autour duquel on peut façonner une série, et à ce stade, il n’y avait aucune chance que cette scène ne se termine par un flop. Elle n’avait aucune chance d’être autre chose que drôle et mauvaise.
J’ai promis que je garderais ma colère à propos de ses échecs généraux pour ma critique de la finale, mais sachez ceci : à ce stade, Rozé de la Reprise est irrécupérable.
Notation:
Code Geass : Rozé de la reconquête est actuellement diffusé sur Hulu et Disney+, selon votre région.
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